Ecouter son corps

Les articulations qui craquent, l’estomac qui gargouille ou la toux qui fuse: autant de bruits par lesquels le corps signale que quelque chose ne va pas.

Tout le monde a connu ça: l’estomac qui se met à gargouiller au plus mauvais moment pour signaler qu’il a faim. Explication: les sucs digestifs commencent à s’activer et l’estomac aimerait bien recevoir un peu de nourriture. Rahel Lüthi, droguiste: «Je trouve assez désagréable quand mon estomac se met à gargouiller bruyamment lorsque je suis avec un client en droguerie», admet-elle en souriant.

Mais Rahel Lüthi est aussi contente et reconnaissante que son corps lui envoie des messages quand il a besoin de quelque chose ou que quelque chose cloche. «En principe, les bruits du corps sont utiles et devraient être compris comme des signaux.» Dans son travail quotidien, elle a souvent à faire à des clients qui lui décrivent des bruits corporels très variés. Si certains éveillent notre attention, d’autres, comme les éternuements ou la toux, nous accompagnent souvent au quotidien et en font comme naturellement partie. Examinons un peu plus attentivement quelques bruits corporels en compagnie de Rahel Lüthi.

L’éternuement

L’éternuement survient quand un stimulus irritant, comme des pollens ou de la poussière, provoque une forte expulsion d’air hors de la cage thoracique. L’éternuement en lui-même est une bonne chose, il a un côté libérateur et permet de nettoyer les muqueuses, respectivement de faire sortir les poussières de pollens. C’est pourquoi il ne faudrait pas se retenir d’éternuer.

Le rhume des foins, en revanche, est plus désagréable. Dans ce cas, un spray nasal homéopathique, avec Staphylococcus, peut aider et préparer les muqueuses nasales de sorte que les pollens ne puissent plus aussi facilement y adhérer. En usage interne, il existe des capsules de nigelle (ou cumin noir) à prendre jusqu’à trois mois avant la saison des pollens et qui atténuent les réactions d’irritation provoquées par des stimuli extérieurs.

La toux

La toux est également une réaction d’expulsion, qui peut être déclenchée par des virus ou des bactéries. Pour atténuer la toux chronique, on peut hydrater les muqueuses atteintes en prenant des capsules d’huile de lin. Les pastilles, elles, peuvent avoir un effet calmant en cas de toux aiguë. Il existe quantité de toux différentes, comme la toux sèche, souvent provoquée par la climatisation dans les locaux fermés, ou la toux bronchique. N’hésitez pas à demander conseil dans votre droguerie.

Les ronflements

Si le passage de l’air dans le nez ou la gorge ne se fait pas normalement et que les voies respiratoires sont rétrécies, alors il peut y avoir des ronflements. Pour ouvrir les voies respiratoires, on peut essayer les bandelettes nasales que l’on colle sur le nez. Leurs deux extrémités sont fixées aux ailes du nez, ce qui soulève les narines et élargit les voies nasales. Un spray nasal peut aussi être utile, surtout s’il s’agit d’élargir les voies respiratoires. Le rhume et d’autres influences extérieures comme l’alcool peuvent aussi provoquer des ronflements.

Les rots et les ballonnements

Dans certaines cultures, en Asie notamment, il est bien vu de roter à table. Chez nous, en revanche, on préfère éviter de le faire devant autrui. Etre stressé en mangeant peut aussi provoquer des rots, car on avale alors beaucoup d’air. Il ne faudrait donc pas manger trop vite.

Les ballonnements sont un signe de l’intestin, qui indique qu’il peine à digérer. Ces bruits peuvent être provoqués par des aliments ballonnants, comme le chou ou la choucroute. Mais des allergies alimentaires ou le stress peuvent aussi perturber le fonctionnement de l’estomac et donc perturber toute la digestion. En prévention, la droguiste Rahel Lüthi recommande des dragées avec des ingrédients ayurvédiques qui stimulent l’intestin et régulent la digestion. Les mélanges spagyriques avec de l’artichaut ou de la racine de Chine peuvent aider à stimuler les sucs digestifs et soulagent l’intestin lors de la digestion. A noter que la racine de Chine agit aussi contre les flatulences. La dent-de-lion et l’ail des ours stimulent le métabolisme et régulent l’acidité de l’organisme. En spagyrie, les mélanges devraient être individualisés – demandez donc conseil dans votre droguerie. Enfin, en traitement allopathique, la siméticone est un principe actif qui a fait ses preuves contre les ballonnements.

Les articulations qui craquent

Les craquements des articulations ne signalent généralement pas un problème grave, mais ils doivent quand même être considérés individuellement et examinés attentivement. Une origine possible est la formation de vésicules de gaz (dioxyde de carbone) à partir du liquide synovial. Quand elles éclatent, ça craque. Autre origine potentielle, une dépression dans une articulation qui survient quand les surfaces des articulations sont écartées et bougent. Enfin, l’usure ou de petits défauts dans le cartilage peuvent aussi provoquer des craquements.

Si certaines articulations produisent régulièrement des bruits de craquements, une consultation médicale est indiquée. Ces problèmes articulaires peuvent en effet signaler des cas d’arthrose ou d’arthrite, en particulier chez les personnes âgées. Rahel Lüthi conseille de prendre des préparations de calcium et de magnésium ainsi que de la vitamine D3, pour améliorer l’assimilation du calcium dans les os. Le sel de Schüssler n° 2 contribue aussi à renforcer les articulations.

Auteure: Denise Muchenberger
Traduction: Claudia Spätig
Rédaction: Marie-Noëlle Hofmann
Contrôle scientifique: Dr phil. nat. Anita Finger Weber
Sources
  • Tribune du droguiste

  • Rahel Lüthi, droguiste ES