Hygiène intime: allez-y mollo!

De fortes démangeaisons et une sensation de brûlure dans la zone intime féminine sont des signes qui peuvent indiquer l’apparition d’une mycose vaginale. Quelques règles à respecter pour échapper à ces troubles désagréables.

La mycose vaginale est une infection bactérienne des muqueuses du vagin. Trois femmes sur quatre sont concernées au moins une fois dans leur vie. Il existe par ailleurs d’autres troubles touchant les zones intimes qui sont largement répandus.

Préserver la flore vaginale

Les mycoses vaginales sont généralement dues à un champignon de la famille des levures, le Candida albicans, qui peut notamment se transmettre par voie sexuelle, dans les toilettes publiques ou encore dans les piscines. Un autre facteur de risque est lié à l'hygiène intime. Les femmes ne courent pas seulement un risque si elles négligent les soins intimes, mais aussi si elles abusent de produits inadaptés. «L’essentiel, c’est de ne pas détruire l’acidité de la zone vaginale au moment du lavage», déclare Margrit Schär, droguiste à la droguerie Dropa de Langendorf (SO). Même en cas de pertes blanches, il faut éviter de laver la zone génitale plus d'une fois par jour. Or, beaucoup de femmes craignant les mauvaises odeurs ont tendance à exagérer les soins d'hygiène.

Bains de siège apaisants

Différents traitement sont à disposition pour vous débarrasser des mycoses vaginales.

  • Des antifongiques spéciaux permettent de combattre ces levures avec efficacité et rapidité. Sous forme d’ovules, ces médicaments sont introduits dans le vagin, agissant ainsi directement sur le foyer infectieux. Important: le partenaire sexuel doit aussi se soumettre à un traitement (pommade antimycosique)!

  • Les préparations spagyriques permettent aussi d’obtenir de bons résultats. «On utilise surtout le thuya, l'éleuthérocoque, la propolis et le thym.»

  • Les bains de siège à base d'extraits d'écorce de chêne ou de camomille additionnés de quelques gouttes d'arbre à thé permettent également d'apaiser les démangeaisons et les symptômes de l'inflammation.

  • Les huiles essentielles ont un effet thérapeutique anti-inflammatoire et apaisant: versez par exemple quelques gouttes de camomille, de lavande, de mélisse ou de souci dans de la crème et utilisez ce mélange au moment de faire votre bain de siège.

  • Si vous êtes un adepte des sels de Schüssler, prenez les sels n° 3, 4, 6, 7, 8 et 10. Le n° 3 a une action anti-inflammatoire, le n° 7 apaise les démangeaisons, et le n° 8 hydrate. Les sels n° 6 et n° 10 servent à éliminer la mycose et le n° 4 favorise la régénération de la muqueuse.

  • On obtient également de bons résultats avec le remède isopathique Candida comp. Les remèdes isopathiques sont des remèdes dérivant de l'homéopathie.

Mieux vaut prévenir que guérir

  • Les émulsions lavantes sans savon et non-alcalines préviennent l’apparition des mycoses.

  • A titre préventif, la droguerie propose des gels ou des ovules spéciaux qui permettent de maintenir l'humidité du milieu vaginal.

  • Si vous souffrez de mycoses vaginales à répétition, pensez à réduire votre consommation de sucre. Le sucre favorise l’apparition des mycoses dans les zones intimes via l’élimination de l’urine.

  • Pendant une grossesse, prenez les plus grandes précautions en matière de soins de la zone vaginale.

  • Pour ce qui est des femmes en ménopause, le vagin pourra rétablir sa fonction protectrice grâce à un gel vaginal ou une émulsion lavante à base de phytosoya.

  • En matière vestimentaire, il y a aussi 2 ou 3 règles de précaution à respecter: notamment renoncer à porter des matières synthétiques et en particulier des strings. Si l'on porte des habits synthétiques, on veillera à les traiter avec un produit de lessive désinfectant.

Quand faut-il consulter?

Si les symptômes surviennent pour la première fois ou qu'ils ne disparaissent pas malgré le traitement, une visite médicale s'impose. En cas de grossesse, les bactéries risquent de se transmettre à l'enfant au moment de l'accouchement et de provoquer des infections (par ex. le muguet).

Photo: © ASD
Auteur: Silvia Stähli-Schönthaler
Rédaction: Katharina Rederer
Traduction: Daphné Grekos
Source
  • «Tribune du droguiste»