De la cystite à la pyélonéphrite

La cystite est généralement une maladie bénigne qui se soigne sans antibiotiques. Mais elle peut parfois évoluer en pyélonéphrite. Il est alors urgent d’agir.

La moitié des femmes environ souffrent une fois dans leur vie au moins d’une cystite. Cette infection douloureuse mais généralement bénigne peut se soigner grâce à des médicaments naturels et disparaît en principe rapidement. Il en va autrement en cas de pyélonéphrite qui peut découler d’une infection urinaire. Les symptômes sont de fortes douleurs et de la fièvre. Il faut alors absolument consulter son médecin.

Symptômes et causes de la cystite

«Fréquent besoin d’uriner, brûlures lors de la miction, douleurs spasmodiques et urine trouble: voilà les signes classiques d’une cystite», explique Ursula Schilliger, droguiste ES. La cystite est provoquée dans 75 % des cas par la bactérie intestinale Escherichia coli (E. Coli). Celle-ci atteint la vessie par l’urètre et provoque alors une inflammation. Les facteurs qui favorisent l’infection urinaire sont l’hypothermie, les troubles de la flore vaginale, une mauvaise hygiène intime ou une faiblesse du système immunitaire. «Les femmes sont clairement plus touchées que les hommes», précise la droguiste: «Cela pour des raisons anatomiques car les femmes ont un urètre plus court dont l’entrée se trouve plus proche de l’anus.» Les bactéries intestinales peuvent alors plus facilement atteindre la vessie et y provoquer une infection.

Infection bactérienne

«Si la cystite n’est pas traitée, elle peut, dans de rares cas (moins de 5 %), évoluer en pyélonéphrite», explique Ursula Schilliger: «Les bactéries passent par l’urètre, la vessie et l’uretère pour atteindre le bassinet du rein.» En cas de pyélonéphrite aussi, la plus fréquente responsable de l’infection par voie ascendante est la bactérie intestinale E. coli.

Facteurs de risque

Le bassinet du rein sert à la collecte de l’urine formée dans la vessie. «Si l’urine ne peut pas s’écouler en raison de troubles du flux urinaire et qu’elle stagne, cela favorise le développement des bactéries et ainsi le risque de souffrir d’une pyélonéphrite», précise Ursula Schilliger. En outre, la grossesse est considérée comme une période à risque accru car la croissance de l’utérus presse sur l’uretère et peut provoquer une certaine rétention de l’urine.

Consulter en cas de doute

«Si des symptômes comme de la fièvre ou du sang dans les urines apparaissent, nous adressons directement notre clientèle à un médecin», précise la droguiste. Celui-ci posera un diagnostic précis et décidera s’il faut utiliser un antibiotique. Une pyélonéphrite peut aussi souvent se faire remarquer par des douleurs dans la région des reins, des frissons, des vomissements et des nausées. «S’il s’agit bien d’une pyélonéphrite, un traitement antibiotique est nécessaire», ajoute Ursula Schilliger: «Car dans le pire des cas, elle peut provoquer une septicémie ou une insuffisance rénale.»

Traitement de la pyélonéphrite

Lors de la consultation médicale, il faut déterminer s’il s’agit d’une pyélonéphrite aiguë ou chronique. Une pyélonéphrite aiguë disparaît généralement après un traitement antibiotique adapté aux résistances. Une pyélonéphrite chronique qui réapparaît fréquemment peut être provoquée par une cystite qui n’a pas été soignée correctement. C’est seulement à plus long terme que des symptômes non-spécifiques comme des maux de ventre, des problèmes de miction, de la fatigue ou des maux de tête apparaissent. Le médecin va rechercher les causes des troubles de l’écoulement de l’urine, par exemple des calculs rénaux, et les traiter avec des antibiotiques.

Symptômes de la cystite et de la pyélonéphrite

Cystite

  • Besoin plus fréquent d’uriner mais souvent avec émission d’une petite quantité d’urine

  • Brûlures et douleurs lors de la miction

  • Douleurs dans le bas du ventre

  • Urine trouble ou malodorante

Pyélonéphrite
  • Fièvre, frissons

  • Douleurs dans la région des reins

  • Douleurs et brûlures lors de la miction

  • Nausées

  • Sentiment général de malaise

Tisane pour les reins et la vessie

Conseils d’Ursula Schilliger, droguiste ES:

Si l’on souffre d’une cystite, il faudrait boire jusqu’à trois litres de tisane répartis sur la journée. Idéalement des mélanges de tisane pour les reins et la vessie. Ils ont des effets désinfectants, diurétiques et antispasmodiques. Voilà les plantes particulièrement efficaces:

  • Solidage verge d’or

  • Feuilles de raisin d’ours

  • Feuilles d’ortie

  • Feuilles de bouleau

  • Racine de bugrane épineuse

  • Prêle des champs

Auteure: Lisa Heyl
Traduction et rédaction: Marie-Noëlle Hofmann
Contrôle scientifique: Dr phil. nat. Anita Finger Weber
Sources
  • Ursula Schilliger, droguiste ES

  • https://www.msdmanuals.com/de/heim/nieren-und-harnwegserkrankungen/harnwegsinfektionen-hwi/niereninfektion?query=nierenbeckenentzündungen

  • https://flexikon.doccheck.com/de/Pyelonephritis?utm_source=www.doccheck.flexikon&utm_medium=web&utm_campaign=DC%2BSearch

  • https://vitagate.ch/de/themen_az/blasenentzuendung/blasenentzuendung_fakte

  • https://vitagate.ch/de/themen_az/blasenentzuendung/blasenentzuendung_natuerlich_heilen

  • N. Schaenzler, U. Riker: Medizinische Fachbegriffe, GU, 2006.