L’achillée, une plante multitâche

L’achillée aide surtout en cas de troubles digestifs et menstruels. Elle régule également l'appétit.

L’achillée avait déjà bonne réputation pendant l’Antiquité. Le héros grec Achille quasiment invulnérable soignait ses blessures avec cette plante. C’est d’ailleurs de là que lui vient son nom latin, «Achillea millefolium». «Millefolium» décrit les folioles finement découpés de la plante (folium = feuille). On l’appelait aussi herbe militaire parce que les soldats l’utilisaient jusqu’à la fin du 19e siècle pour arrêter le sang des blessures, prévenir l’infection des plaies et en accélérer la cicatrisation.

Bonne en cas de troubles digestifs

L’achillée est avant tout connue pour ses propriétés amères. Utilisée avant le repas, elle ouvre l’appétit. Et si on la prend après le repas, elle prévient les troubles digestifs spasmodiques. L’achillée millefeuille peut en outre être utilisée en cas de troubles féminins de tout type. Un vieil adage dit que l’achillée fait du bien à toute femme. Elle soulage par exemple les troubles menstruels spasmodiques pendant les règles et régule le cycle menstruel.

Pour les médicaments, on utilise toute la plante ou seulement les fleurs. La tisane d’achillée est tout bonnement le classique de l’utilisation interne. Mais les teintures mères et les essences spagyriques sont de plus en plus présentes. En utilisation externe, elle sert aux décoctions, aux enveloppements mais aussi aux bains.

La quantité fait le poison

Attention: des réactions cutanées inflammatoires ou des démangeaisons avec formation de vésicules peuvent apparaître chez les personnes sensibles ou les personnes qui souffrent d’hypersensibilité aux astéracées. Elles feraient mieux d’éviter d’utiliser cette plante.

De manière générale, la règle est que la quantité fait le poison. Une surdose d’achillée peut provoquer des vertiges et des maux de tête. Si on l’utilise de manière ciblée en respectant les recommandations, on dispose d’un remède adapté à une quantité de troubles. N’hésitez pas à demander conseil à votre droguiste.

Photo: © pixabay.com
Auteure: Nicole Blatter
Rédaction: Bettina Epper
Traduction: Marie-Noëlle Hofmann
Source
  • Tribune du droguiste