Métabolisme

La vérité sur le métabolisme

Le point sur cinq affirmations concernant le métabolisme.

On peut avoir un «bon» ou un «mauvais» métabolisme. On peut le «stimuler» ou le «soutenir». Ces affirmations reviennent souvent. Mais qu’est-ce donc que le métabolisme? Le Prof. Marc Donath, médecin-chef en endocrinologie, diabétologie et métabolisme à l’Hôpital universitaire de Bâle: «Pour dire simplement, on entend par métabolisme tous les processus biochimiques qui ont lieu dans le corps.»

De nombreuses idées reçues, contre-vérités ou demi-vérités circulent sur le métabolisme. Le professeur Donath répond aux questions essentielles:

1. Il y a des métabolismes lents et d’autres rapides.

La transformation d’une substance en une autre se fait au moyen d’enzymes. Chez certaines personnes, certaines enzymes peuvent être moins nombreuses, voire absentes, ce qui a une influence sur le rythme du métabolisme. Cela peut notamment avoir un impact sur l’effet des médicaments et provoquer des surdosages.

Prof. Marc Donath

Le Prof. Marc Donath est médecin-chef en endocrinologie, diabétologie et métabolisme à l’Hôpital universitaire de Bâle.

2. Le poids corporel dépend de la vitesse du métabolisme.

Le poids dépend de nombreux facteurs. Les personnes dont le métabolisme est rapide peuvent éventuellement brûler plus de calories. Mais on n’est pas gros simplement parce qu’on a un métabolisme lent. Ce qui est important, c’est le métabolisme de base, autrement dit l’énergie dont le corps a besoin tous les jours pour remplir ses fonctions essentielles, comme la respiration, la circulation sanguine ou la digestion. Un joueur de basket de 2 mètres aura fondamentalement besoin de plus d’énergie qu’une vieille dame de 1,60 m; et un homme plus qu’une femme.

3. Ce n’est pas à cause du métabolisme que certaines personnes restent minces tout en grignotant sans arrêt alors que d’autres prennent du poids au moindre carré de chocolat.

Le fait d’avoir un métabolisme plus lent ou plus rapide peut avoir une certaine influence sur la quantité de tissu adipeux qu’on stocke. Mais les gens sous-estiment souvent ce qu’ils mangent eux-mêmes alors qu’ils surestiment ce que les autres consomment. Quelqu’un peut par exemple prendre un très copieux petit-déjeuner le matin, puis ne presque plus rien manger pendant la journée. A l’inverse, un autre se contentera d’une pomme le matin mais grignotera des sucreries durant toute la journée. Au final, c’est le nombre des calories qui compte, et le mouvement.

4. On peut influencer le métabolisme par la pratique d’un sport.

Oui et non. Nous avons tous certaines prédispositions génétiques que l’on ne peut pas changer. Mais si l’on fait régulièrement du sport et qu’on a donc plus de muscles, on utilisera plus d’énergie. La température a aussi une influence. Si l’on s’habille moins chaudement, que l’on baisse le chauffage, on utilisera aussi plus d’énergie. Cela peut sembler désagréable dans un premier temps, mais on s’y habitue rapidement.

5. Il est important de bien choisir ses aliments.

Les aliments n’ont qu’une influence mineure. Ce qui compte, comme je l’ai dit, c’est le nombre des calories ingurgitées à la fin de la journée. Peu importe que l’on avale des graisses, du sucre ou des protéines. Ce qui est bien plus important, c’est la forme physique, elle est essentielle pour une vie saine. Le sport est tout simplement la meilleure médecine.

Auteure: Bettina Epper
Traduction: Claudia Spätig
Rédaction: Marie-Noëlle Hofmann
Contrôle scientifique: Dr phil. nat. Anita Finger Weber
Sources
  • Tribune du droguiste

  • Prof. Marc Donath, médecin-chef en endocrinologie, diabétologie et métabolisme à l’Hôpital universitaire de Bâle

  • Marion Grillparzer: «KörperWissen» Gräfe und Unzer Verlag, 2007

  • «Der Brockhaus Ernährung», F. A. Brockhaus, 2001