Des plantes adaptogènes contre le stress

Les plantes adaptogènes sont un véritable miracle de la nature. Elles poussent dans des conditions météorologiques et climatiques extrêmes dans les régions arctiques, comme la taïga sibérienne, où elles sont exposées à de forts rayonnements solaires et d’importantes variations de températures. Elles sont aussi des remèdes appréciés en Scandinavie, en Chine et en Mongolie. L’homme peut aussi bénéficier des étonnantes capacités d’adaptation de ces plantes aux influences les plus diverses. «Les plantes adaptogènes renforcent les forces de résistance et nous aident à mieux faire face au stress, aux dépressions et aux symptômes de burn-out. Elles donnent de l’énergie et rétablissent l’équilibre du corps, de l’âme et de l’esprit», explique le droguiste Darko Schleiss. Leur nom vient du latin «adaptare» qui nous a donné adapter. Les plantes adaptogènes les plus connues sont l’orpin rose (ou rhodiola rosea) et l’éleuthérocoque (ou racine de taïga), ainsi que le ginseng, plante médicinale très utilisée.

L’orpin rose contre le stress et les dépressions

Le père de Darko, le droguiste et naturopathe Peter Schleiss, travaille depuis plus de 35 ans avec les plantes adaptogènes, comme l’éleuthérocoque et le ginseng. Dans nos contrées, l’orpin rose n’est pas connu pour ses propriétés médicinales depuis longtemps, mais Peter Schleiss a déjà obtenu d’excellents résultats thérapeutiques depuis son arrivée chez nous. Il précise: «Ses principaux principes actifs sont le salidroside et la rosavine, qui aident à atténuer stress et dépression sans provoquer des effets secondaires indésirables.»

Son fils Darko, qui a repris la droguerie en octobre 2022, est aussi enthousiasmé par les plantes adaptogènes. Il constate que l’intérêt pour ces plantes a considérablement augmenté ces dernières années. Car «l’orpin rose est la plante anti-burn-out par excellence». La demande explose: depuis le Covid, bon nombre de gens souffrent d’angoisses existentielles et de tensions sociales en plus de soucis financiers. Les plantes adaptogènes sont également efficaces contre le stress des examens ou le trac, précise Sarko Schleiss, qui les recommande donc aussi pour les écoliers qui souffrent de la pression des notes.

Mélanges individuels disponibles

Peter et Darko Schleiss fabriquent des mélanges individuels de teintures de plantes fraîches pour leurs clientes et clients. Si nécessaire, ils ajoutent un produit pour le sommeil ou contre les peurs ou encore pour rétablir l’équilibre hormonal chez les femmes. Ils associent souvent l’orpin rose à l’éleuthérocoque pour renforcer les défenses psychiques. Darko Schleiss: «Cette combinaison aide vraiment à mieux faire face aux situations éprouvantes.» L’éleuthérocoque est l’équivalent russe du ginseng, dont la médecine chinoise ne saurait se passer. Darko Schleiss: «L’éleuthérocoque a l’avantage de provenir de la nature. Le ginseng, en revanche, est cultivé en monocultures et ne se récolte que tous les 7 ou 8 ans. Il est donc plus cher et les plantes peuvent en outre être contaminées par des engrais et des pesticides.»

Vitesse d’action de l’orpin rose et de l’élethérocoque

En cas de problèmes plus sévères, le droguiste recommande d’en chercher les causes et, si nécessaire, d’envisager une psychothérapie. Les plantes adaptogènes peuvent alors soutenir le processus. Il faudrait prendre la teinture-mère individuelle trois fois par jour durant une longue période. Même si une amélioration se produit souvent assez vite. Comme règle d’or, le droguiste se réfère à cette formule: «Quand un problème ne dure que depuis une semaine, l’amélioration peut parfois survenir après un jour; si le problème dure depuis un mois, il faut compter une semaine; et s’il dure depuis une année, il faudra un bon mois.» Il conseille donc de ne pas attendre trop longtemps en cas de stress ou de problèmes psychiques. Mieux vaut demander immédiatement de l’aide en droguerie dès qu’on remarque qu’on n’en peut plus et de chercher les causes du problème. Car «le plus tôt est le mieux»!

Plantes adaptogènes aussi cultivées en Suisse

Les plantes adaptogènes poussent aussi chez nous, dans l’espace alpin. On peut notamment admirer des orpins roses en fleurs au jardin botanique alpin de la Schynige Platte, dans l’Oberland bernois. Le centre de recherche agronomique Agroscope cultive même sa propre variété «Mattmark», du nom d’un site valaisan où des orpins roses particulièrement riches en principes actifs ont été découverts. Cette plante grasse peut aussi être cultivée chez soi en pot, ou dans le jardin. Elle a besoin d’un emplacement très ensoleillé, avec un bon drainage. L’éleuthérocoque, dont racines et feuilles s’utilisent, peut aussi être cultivé dans nos contrées. C’est une plante qui pousse très vite. Dans les conditions particulièrement favorables de la plaine, elle peut donc rapidement prendre plus de place que prévu dans le jardin. Le ginseng asiatique classique (Panax ginseng) peut aussi être cultivé en plaine – à condition d’avoir la main verte et beaucoup de patience. Avec un peu de chance, on peut trouver des jeunes plantes dans les jardineries. Le plus rapide et le plus simple reste cependant d’acheter directement les préparations de plantes souhaitées en droguerie.