Soigner les animaux en douceur
Les médecines complémentaires, comme l’homéopathie, la spagyrie ou la phytothérapie, ne soulagent pas seulement les humains. Les animaux, aussi, répondent bien aux médicaments naturels.
Que ce soit l’homéopathie, la spagyrie, la phytothérapie, les sels de Schüssler ou les fleurs de Bach, la droguerie offre de nombreuses possibilités de soigner les animaux avec la médecine complémentaire.
Soigner les animaux naturellement
Beaucoup de traitements de la médecine complémentaire conviennent aux animaux. Bref aperçu des quatre principales méthodes:
- Phytothérapie
En phytothérapie, les remèdes sont fabriqués à base de plantes. Exemple: l’alchémille aide en cas de troubles du système hormonal – par exemple quand une vache semble stérile.
- Homéopathie
L’homéopathie traite les maladies selon le principe «soigner le semblable par le semblable». Pour dire simplement, on soignera une piqûre d’abeille avec du venin d’abeille. Les principes actifs sont fortement dilués et dynamisés. Exemple: Aconitum aide en cas de crises d’angoisse soudaines accompagnées d’agitation.
- Fleurs de Bach
La thérapie des fleurs de Bach part du principe que des problèmes psychologiques ou mentaux sont à l’origine de toutes les maladies. Pour rééquilibrer des états émotionnels perturbés, on administre des gouttes d’essences florales fortement diluées. Exemple: la fleur n° 19, mélèze, convient particulièrement bien aux animaux qui manquent de confiance en eux.
- Sels de Schüssler
La méthode des sels de Schüssler considère que les maladies sont l’expression d’un déséquilibre des sels minéraux dans l’organisme. Les sels utilisés sont dilués jusqu’à un million de fois. Exemple: le sel de Schüssler n° 3, Ferrum phosphoricum, aide dans la première phase d’une inflammation.
De cas en cas
Quel médicament choisir pour quel cas et quel animal? La réponse à cette question est très individuelle, comme l’explique Michelle Krügel, droguiste CFC et naturopathe vétérinaire. La phytothérapie, par exemple, ne convient pas toujours. «Certains chiens mangent des plantes, mais d’autres s’y refusent.» La droguiste conseille donc d’essayer. Il faut en effet trouver une méthode acceptée par l’animal et que le propriétaire peut administrer de manière conséquente. Michelle Krügel a aussi obtenu de bons résultats avec la spagyrie. «Il faut toutefois faire attention, à cause de l’alcool. Je conseille donc d’appliquer les gouttes sur les pattes ou sur la nuque.» Prudence surtout avec les chats: dépourvu d’une certaine enzyme, leur foie ne peut pas dégrader l’alcool.
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Faire attention
D’autres traitements sont moins indiqués. «A mon avis, l’aromathérapie n’est pas conseillée pour les chats et les chiens», remarque Michelle Krügel. «Les chiens ont un bien meilleur odorat que nous. Je connais des chiens qui ne se sentent pas bien quand on allume des bougies parfumées. D’autres vomissent en voiture à cause du sapin désodorisant.»
Il n’y a donc pas de règle simple pour savoir quel traitement est adapté. «En gros, on peut dire que quand un problème est psychique, les médicaments énergétiques, comme ceux de l’homéopathie et de la spagyrie, ou les fleurs de Bach conviennent généralement bien.» Comme beaucoup de maladies sont d’origine psychologique, ces médicaments peuvent aussi aider, de même qu’en cas de rhumatisme. Pour les douleurs physiques, Michelle Krüger a souvent recours aux remèdes phytothérapeutiques. Enfin, il y a les cas qu’elle envoie directement chez le vétérinaire – en collaboration avec lui, elle accompagne ensuite le traitement avec des remèdes naturels.
Trouver le bon traitement
De nombreuses drogueries ont un assortiment spécial pour les animaux. Il est plus difficile de trouver un naturopathe pour animaux car la profession n’est pas protégée. La droguiste et naturopathe pour animaux Michelle Krügel: «N’importe qui peut se prétendre thérapeute pour animaux, et certains diplômes ne sont pas très parlants. Il suffit de faire un cours d’un week-end pour avoir un diplôme et pouvoir traiter. Il n’y a pas d’autorité qui règle ou contrôle cela.» Michelle Krügel recommande de regarder d’abord quels animaux le thérapeute prétend soigner. «Il faudrait se méfier s’il dit traiter tous les animaux du canari à l’araignée et proposer toutes les thérapies possibles. Idem pour les thérapeutes qui ne suivent pas régulièrement des formations continues.» Si l’état de l’animal ne s’améliore pas ou si vous ne vous sentez pas à l’aise avec le thérapeute, mieux vaut en changer.
Quand ça démange
Pour les chiens et chats importunés par des parasites tels que des tiques ou des puces, la droguerie propose des solutions individuelles, comme des gouttes à usage interne ou des traitements externes. «Les possibilités sont nombreuses, le mieux est de demander conseil.»
Pour bien conseiller le propriétaire d’un animal, il est important pour la droguiste de connaître au mieux l’état de ce dernier. «Utilisez tous vos sens, essayez aussi de sentir son odeur – pas seulement quand il est malade mais aussi quand il va bien. Sinon, vous ne remarquerez sans doute pas la différence.» En principe, vous devriez pouvoir répondre aux questions suivantes:
Quel est l’état général de l’animal? Mange-t-il? Est-il apathique?
A-t-il de la fièvre?
Comment ses pupilles réagissent-elles?
Sent-il autrement que d’habitude? En particulier de la bouche.
Ses déjections sont-elles normales?
A-t-il quelque chose d’inhabituel aux oreilles?
Une grosse responsabilité
Plantes médicinales et granules n’aident pas toujours. «Les conditions d’élevage jouent un rôle important chez les animaux. En tant que thérapeute, j’essaie toujours de les voir sur place.» Et de citer le cas d’une vieille jument hanovrienne. «Quand j’ai vu comme les jeunes chevaux du troupeau l’empêchaient d’être tranquille, j’ai immédiatement compris le problème.» Dans un tel cas, la seule solution est de changer la situation dans l’écurie. «C’est une erreur au niveau de la détention et rien d’autre.»
Autre origine fréquente des problèmes de santé de nos animaux de compagnie: une mauvaise alimentation. Comme pour les erreurs de détention, les impairs alimentaires sont souvent dus à un manque de connaissances. «Le propriétaire doit faire quelque chose pour la santé de son animal. Il en est responsable.» La plupart des propriétaires assument d’ailleurs cette responsabilité quand leur animal est malade. «Mais ils ne le font hélas pas toujours quand l’animal est en santé. Si je pouvais formuler un souhait, ce serait qu’ils s’informent plus amplement sur leurs animaux et qu’ils fassent moins d’anthropomorphisme.»
Traduction: Claudia Spätig
Rédaction: Marie-Noëlle Hofmann
Contrôle scientifique: Dr phil. nat. Anita Finger Weber
- Sources
Tribune du droguiste
Michelle Krügel, droguiste CFC