Fausse couche: l'aide de la droguerie

Les fausses couches dans les premières semaines de grossesse sont fréquentes et naturelles mais c’est difficile quand elles se reproduisent. Certaines plantes médicinales peuvent aider les femmes concernées.

«Les fausses couches sont malheureusement souvent un sujet tabou», explique Doris Hermann, droguiste ES. Pourtant, elles sont tout sauf un phénomène rare. Quelque 20 % des grossesses se terminent par une fausse couche. La droguiste recommande aux femmes concernées de consulter leur gynécologue pour faire un examen médical.

Les fausses couches passent souvent inaperçues

Souvent, les femmes ne remarquent même pas une fausse couche quand elle survient pendant les premières semaines de grossesse. Doris Hermann: «Elles peuvent tout à fait l’interpréter comme une irrégularité de leur cycle. Il peut arriver qu’une femme, après une période d’aménorrhée, ait subitement de très forts saignements qui permettent d’évacuer l’embryon et le placenta sans qu’elle remarque.»

Aide naturelle

La droguiste propose aux femmes qui ont subi une fausse couche précoce ou un avortement tardif de recourir en complément de la médecine académique au soutien de la médecine alternative. «Les préparations naturelles sont par exemple utiles en cas de tristesse mais elles aident aussi l’utérus à cicatriser.» Vous obtiendrez des informations détaillées et des indications sur la prise et le dosage dans votre droguerie.

Phytothérapie

En phytothérapie, une teinture-mère de pâquerette aide l’utérus à mieux cicatriser après une fausse couche ou un curetage. Les naturopathes appellent d’ailleurs cette plante médicinale «arnica de l’utérus» parce qu’elle a des effets cicatrisants. En outre, elle offre un soutien en cas de tristesse. Le traitement dure deux à trois mois pendant lesquels il faut prendre des gouttes plusieurs fois par jour

Fleurs de Bach

La thérapie des fleurs de Bach a fait ses preuves en cas de douleurs psychiques. La droguiste recommande pour les cas aigus de prendre les gouttes de Bach «Rescue» selon les besoins.

Sels de Schüssler

Après une fausse couche, de nombreuses femmes se sentent épuisées et perdent en outre souvent plus de sang que d'habitude pendant leurs règles. Les sels de Schüssler nos 1 et 11, combinés au «trio de combat» nos 3, 5 et 8, soutiennent la reconstitution de la muqueuse utérine et aident à lutter contre les sentiments négatifs. Dissolvez les comprimés de sels de Schüssler dans environ 1,5 litre d’eau et buvez cette solution durant la journée. La cure dure de deux à trois mois.

Spagyrie

Un spray spagyrique à gicler dans la bouche contenant de l’hydrastis, de la rose et du thuya favorise la reconstitution de la muqueuse de l’utérus après une fausse couche. Les droguistes peuvent en outre y ajouter des essences de fleurs de Bach qui agissent sur le psychisme. Ce traitement dure environ trois mois.

Définition d’une fausse couche

Les spécialistes parlent de fausse couche ou d’avortement spontané si la grossesse se termine alors que le fœtus n’a encore montré aucun signe vital comme la respiration, des battements du cœur ou des pulsations du cordon ombilical et qu’il pèse moins de 500 grammes. Une fausse couche n’est pas un accouchement mais se manifeste par des saignements retardés et plus abondants.

Avortement prématuré et tardif
Les spécialistes font une différence entre un avortement prématuré (jusqu’à la 12e semaine de grossesse) et tardif (entre la 13e et la 24e semaine de grossesse). Vous trouverez davantage d’informations sur les différentes formes d’interruption de grossesse ici.

Fausse couche: faits et risques

  • Le risque de fausses couches s’élève à quelque 15 % par grossesse mais un nombre important de cas passent inaperçus.

  • Le risque de fausses couches augmente considérablement avec l’âge. Selon les experts, elles surviennent environ deux fois plus souvent chez des femmes de plus de 35 ans que chez des femmes âgées de 20 à 29 ans.

  • La fréquence d’avortements répétés est de 1 à 2 %.

  • Plus la grossesse avance, moins le risque de perdre l’enfant est élevé.

Curetage – une intervention de routine

Après une fausse couche, il arrive que le corps n'élimine pas tout l'embryon ou le placenta. L'expulsion des tissus résultant de la grossesse est souvent déclenchée par des médicaments ou les médecins les ôtent lors d'une intervention. Mais les femmes concernées ne devraient pas craindre cette opération, appelée curetage. «C'est l'une des interventions gynécologiques les plus fréquentes et elle se déroule en général sans problème», précise René Hornung, médecin-chef de la maternité de l'hôpital cantonal de Saint-Gall.

Informations sur le curetage

«Le curetage est nécessaire quand il reste une partie ou la totalité des tissus de la grossesse dans l'utérus et que les médecins craignent une perte sanguine élevée ou une infection sans cette intervention», explique René Hornung, médecin-chef de la maternité de l'hôpital cantonal de Saint-Gall. Mais ces curetages se font uniquement si les avantages pour la patiente sont plus élevés que les possibles complications. Le risque de cette opération est très réduit, selon le gynécologue. Il est très rare qu'il y ait une infection suite à cette intervention ou que l'utérus soit endommagé.

Petite intervention
Le curetage se fait sous narcose locale ou totale et dure de cinq à dix minutes. La patiente est ensuite surveillée pendant plusieurs heures. Elle peut quitter l'hôpital dès qu'elle est suffisamment en forme.

Des pertes – le signe de la guérison
Après l'opération, les femmes sentent parfois des tiraillements dans le bassin et ont de légères pertes de sang (rouges ou brunes), comme des règles. René Hornung: «Elles cessent après quelques jours. C'est tout à fait normal et c'est un signe que l'utérus cicatrise.»

Auteure: Vanessa Naef
Traduction et rédaction: Marie-Noëlle Hofmann
Contrôle scientifique: Dr phil. nat. Anita Finger Weber
Sources