Ail des ours, colchique et muguet: attention!

Au printemps, ail des ours, colchique et muguet se ressemblent beaucoup. Mais attention, si l’on prépare sa salade avec du colchique plutôt que de l’ail des ours, les conséquences peuvent être fatales.

Au printemps, on rencontre beaucoup de gens dans les bois qui ramassent de l’ail des ours pour préparer un pesto-maison ou une salade printanière. On reconnaît l’ail des ours à son odeur caractéristique d’ail! Mais des plantes toxiques poussent aux environs immédiats. Elles peuvent être confondues avec l’ail des ours car elles n’ont pas encore de fleurs à cette période de l’année. Le colchique constitue un danger particulier. Il contient en effet un cytotoxine très puissant, la colchicine, dont moins de 1 mg par kilo de poids corporel peut être mortel pour un adulte. On reconnaît le colchique parce qu’il est sans odeur mais aussi à ses feuilles sans tige. Le muguet peut aussi facilement être confondu avec l’ail des ours avant la floraison.

Le centre Tox Info Suisse a enregistré ces dix dernières années en moyenne 15-16 accidents par année dus à des colchiques. Depuis 1966, quatre cas d'intoxications ont été mortels et douze de sévérité moyenne à grave.

Ail des ours

Feuilles de l’ail des ours: avec tiges, elliptiques, odeur caractéristique.

Photo: © Tox Info Suisse

Colchique

Feuilles du colchique: sans tiges, lancéolées, sans odeur.

Photo: © Tox Info Suisse

Muguet

Feuilles du muguet: ressemblant au colchique, en éventail, couleurs un peu plus soutenues.

Photo: © Tox Info Suisse

A quoi reconnaît-on un empoisonnement?

Il faut immédiatement appeler Tox Info Suisse (numéro d’urgence 145 ou e-mail: info@toxinfo.ch), consulter un médecin ou se rendre à l‘hôpital si des nausées, des vomissements ou des diarrhées violentes apparaissent, plusieurs heures après la consommation d’un repas à base d’ail des ours. Il n’y a pas de temps à perdre en cas d’intoxication avec de la colchicine (le poison du colchique).

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Photo: © angieconscious / pixelio.de
Auteure et rédaction: Katharina Rederer
Traduction: Marie-Noëlle Hofmann
Source
  • Centre suisse d’information toxicologique