L’estomac : le centre de traitement de la nourriture

L’estomac humain a comme tâche principale de stocker les aliments mâchés jusqu’à leur transmission au duodénum. Il doit également les préparer pour la digestion et l’assimilation dans la circulation sanguine.

Cet article aborde les thèmes suivants

L’estomac poursuit le processus digestif entamé dans la bouche. Il sert en outre au stockage et permet l’assimilation de grandes quantités de nourriture en l’espace de quelques heures. Quand il est vide, l’estomac contient environ 50 millilitres de liquide. Il peut accueillir jusqu’à 1,2 litre après un repas copieux. C’est là que la nourriture est mélangée au suc gastrique pour la digestion des protéines et des glucides et dirigée, à demi digérée, vers l’étape suivante de l’appareil digestif, à savoir le duodénum.

Bon pour l’estomac

Le droguiste diplômé ES Stephan Vögeli a rassemblé pour vous les principaux conseils pour un estomac en pleine forme:

  • L’estomac apprécie des repas réguliers en petites portions. C’est le matin que la performance digestive est la meilleure, accréditant donc l’ancien dicton diététique «déjeuner comme un roi le matin, dîner comme un prince et souper comme un mendiant». Absorber de petites collations pauvres en protéines le soir permet à l’estomac de se vider avant de dormir. Le sommeil bénéfice ainsi de sa meilleure qualité de régénération.

  • Des troubles après le repas, en particulier les ballonnements, se traitent très bien avec des préparations végétales amères à base de petite centaurée, d’absinthe, de racine de gentiane, d’acore et d’achillée. Ces plantes renforcent l’estomac et régulent la production de sucs digestifs afin que l’estomac se vide plus rapidement.

  • En cas d’irritation de l’estomac, de brûlures d’estomac et d’inflammations de la muqueuse gastrique, on peut recourir à des remèdes apaisants comme Nux vomica, Lycopodium et Mandragora en essences spagyriques ou en préparations homéopathiques. La camomille et le bois de réglisse ont démontré qu’ils peuvent même juguler une légère inflammation. Une alimentation riche en bases, avec le soutien ponctuel d’une poudre basique, peut nettement améliorer la digestion à moyen terme.

  • L’argile médicinale administrée en usage interne peut procurer une aide rapide et efficace en cas de troubles digestifs.

Anatomie de l’estomac

L’estomac se compose de différentes parties qui forment un J depuis devant. En haut, le fundus ou grosse tubérosité se raccorde au cardia. La grande partie centrale s’appelle le corps et s’étend du fundus au pylore. L’antre est la dernière partie de l’estomac. Il est entouré d’un muscle sphincter, le muscle sphincter pylorique, qui régule le passage du contenu de l’estomac vers le duodénum.

La distribution des sucs gastriques se produit en plusieurs phases. La vue, l’odeur, le goût et même l’idée de manger incite le cerveau à sécréter des acides. Les impulsions nerveuses nécessaires sont transmises à l’estomac par le nerf vague à travers le tronc cérébral. Si de la nourriture arrive dans l’estomac, une stimulation locale mécanique et chimique conduit à la libération de gastrine, une hormone qui stimule la sécrétion des sucs gastriques.

La muqueuse gastrique comporte des cellules spécialisées. Les cellules à mucus produisent une épaisse couche de mucus pour protéger l’estomac de ses propres acides. Les cellules pariétales synthétisent de l’acide chlorhydrique pour garder un taux optimal d’acide à l’intérieur de l’estomac. Les cellules principales sécrètent du pepsinogène, le précurseur de la pepsine essentielle à la digestion des protéines. Il existe en outre plusieurs types de cellules dans l’estomac qui produisent des hormones pour contrôler la sécrétion d’acides et la régulation de la teneur en nutriments dans le sang.

Auteure: Ann Schärer
Rédaction: Bettina Epper
Traduction: Marie-Noëlle Hofmann
Sources
  • Gordon Cheers (Hg.): «Anatomica. Körper und Gesundheit. Das komplette Nachschlagewerk», H.F. Ullmann Verlag, 2013

  • Hugh Aldersey-Williams: «Anatomien. Kulturgeschichten vom menschlichen Körper», Hanser Verlag, 2013