Les oméga: des acides gras sains

Les graisses ne sont pas forcément mauvaises pour la santé. Les acides gras oméga 3 et 6 ont de nombreux effets positifs sur le corps humain. Explications

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Les oméga 3 (acides alpha-linoléniques) sont des acides gras polyinsaturés que le corps ne peut pas fabriquer lui-même. Ils doivent être fournis par l’alimentation. Ils sont dits essentiels, donc vitaux, car ils remplissent des fonctions importantes et sont contenus dans toutes les cellules du corps, en particulier dans le cerveau. Les acides gras oméga 3 participent notamment à la formation des eicosanoïdes. Ce sont des substances apparentées à des hormones qui exercent de nombreux effets positifs: on peut citer la régulation des lipides dans le sang (cholestérol), la diminution de la pression sanguine ou l’inhibition des inflammations. Les acides gras peuvent également avoir des effets positifs sur le système immunitaire et sur le psychisme. En outre, ce sont des constituants des membranes cellulaires et ils sont indispensables à la formation de nouvelles cellules notamment pendant la croissance ou après des blessures.

Les acides gras oméga 6 (acides linoléiques) font aussi partie des acides gras essentiels. Les acides gras oméga 6 sont transformés en prostaglandine qui a des effets anti-inflammatoires, légèrement anticoagulants et régulateurs sur le système immunitaire. En outre, les oméga 6 sont importants pour le fonctionnement des cellules nerveuses. Ils interviennent, entre autres, dans la croissance des cellules.

Poisson gras sain

Les acides gras oméga 3 et 6 se trouvent avant tout dans des aliments végétaux comme les graines de lin, le colza, le pourprier ou certaines algues marines, ainsi que dans les poissons gras comme le saumon ou le hareng.

La part d’acides gras oméga 6 dans les besoins énergétiques quotidiens devrait se monter, selon l’Office fédéral de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires (OSAV), à 2,5 à 9 % (5,5 à 20 g), celle des oméga 3 à 0,5 à 2 % (1-4,4 g). Certains spécialistes sont convaincus que les oméga 3 et 6 devraient se situer dans un rapport précis (5:1 ou même 2:1), afin qu’ils puissent correctement déployer leurs effets. Autrefois, la Société suisse de nutrition (SSN) conseillait un rapport de 5:1, aujourd’hui, elle écrit que «un rapport conseillé n’est pas fondé scientifiquement». Il est clair qu’une consommation trop élevée d’acides gras oméga 6 n’est pas bonne pour la santé, au contraire.

Les nutritionnistes recommandent de manger du poisson au moins une fois par semaine, plutôt du poisson de mer gras. Mais il y a un problème. Si tous les consommateurs suivaient ces recommandations, les stocks de poisson s’épuiseraient très rapidement. Il faudrait donc, estime la SSN, veiller à ne manger que des poissons issus de la pêche durable. Choisissez plutôt des poissons indigènes, de pêche sauvage ou d’élevage biologique. Evitez par ailleurs les espèces de poisson très menacées.

Auteures: Silvia Stähli-Schönthaler et Bettina Epper
Traduction et rédaction: Marie-Noëlle Hofmann
Sources
  • «Tribune du droguiste»

  • Société suisse de nutrition (SSN)

  • Office fédéral de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires (OSAV)